Bosnie-Herzégovine

QUELQUES REPÈRES DANS L’HISTOIRE DE LA YOUGOSLAVIE ET BOSNIE-HERZÉGOVINE :

Des illyres à la période bogomile : 2000 ans avant notre ère, le sud-est de l’Europe était peuplé d’illyres. Au 2ème. siècle avant JC les romains ont construits des routes, des cités, dont l’ex-Palais de l’Empereur Dioclétien à Split (Dalmatie) reste un exemple. Les peuples slaves sont arrivés entre le VIe siècle et le Xe siècle, d’où le nom de yougoslaves (slaves du sud). Les kosovars albanais seraient descendants des illyres. Ces peuples vont se différencier par leur appartenance religieuse : Suite au schisme de l’an 1054 qui divise la chrétienté, les serbes deviennent orthodoxes et les croates et slovènes catholique romains. Entre-deux, les bosniaques érigent leur propre église, bogomile, proche des cathares occitans et patarins italiens. Des cathares du sud de la France se sont réfugiés en Bosnie suite à leur éradication par les croisades et l’inquisition catholique. C’est dans cette période que seront érigés les « steccis », pierres dressées, souvent sculptées de motifs symboliques : plus de 20.000 dans toute la Bosnie-Herzégovine. A côté de royaumes bulgares, hongrois et serbes existera entre le 10ème et 15ème siècle des royaumes de Bosnie, dont le plus connu fut le roi Kulin Ban qui assura l’indépendance du pays en l’an 1130. Le territoire des rois de Bosnie comprendra aussi une grande partie de la Dalmatie, notamment sous le règne du roi Tvrtko (1377-1391). Leur blason était la fleur de lys, qui fut aussi l’emblème de la République de Bosnie-Herzégovine entre 1992 et 1995. L’ère des monarques de Bosnie se terminera en 1592 avec la fuite de la reine Katharina vers l’Italie, suite à la conquête de la Bosnie-Herzégovine par les ottomans.

L’ère Ottomane :

En 1389 a lieu la bataille de Kosovo Polje au Kosovo, où le prince serbe Lazar tenta de s’opposer avec d’autres alliés de la région à l’avancée des Ottomans musulmans. La bataille fut perdue, mais les ottomans mirent néanmoins deux siècles pour s’imposer dans les Balkans.
Les serbes restent alors en majorité orthodoxes et les croates catholiques; mais les bosniaques bogomiles deviennent musulmans, en gardant l’esprit d’universalité et de tolérance bogomile.
La Bosnie-Herzégovine prospère sous l’ère ottomane. Des villes comme Sarajevo et Mostar sont construites et leurs magnifiques centres historiques sont toujours là, réparés au fur et à mesure, comme le fameux pont sur la Neretva à Mostar.
Les ottomans assiègent Vienne en 1529 et en 1683, mais doivent se replier sur la Bosnie-Herzégovine, qui sera ainsi durant plusieurs siècles la frontière la plus à l’ouest de l’immense Empire ottoman. Mais en 1697, une armée dirigée par le prince Eugène de Savoie pénètre en Bosnie et endommage Sarajevo, qui sera reconstruite plus belle qu’avant.
Au XVI seront accueillis à Sarajevo et dans d’autres villes des centaines de juifs séfarades chassés d’Espagne, comme les Maures, par la croisade et inquisition catholique. Leur livre sacré du XIVème siècle, la Haggadah, a été protégé et est toujours à Sarajevo.
La période ottomane a profondément marqué la culture bosniaque, notamment au niveau artisanal et culinaire. Le café turc y est toujours prisé, comme dans tous les Balkans.

Les Balkans, un terrain de confrontation entre les grandes puissances :

L’Empire austro-hongrois, qui domine la Croatie depuis des siècles obtient au Congrès de Berlin en 1878 la tutelle sur la Bosnie-Herzégovine, et l’annexe en 1908. En 1912 a lieu la première guerre balkanique qui chassa définitivement les Ottomans des Balkans et provoqua un conflit entre la Serbie et la Bulgarie à propos de la Macédoine. Les milieux nationalistes serbes veulent à leur tour contrôler la Bosnie-Herzégovine et sont derrière l’attentat de Sarajevo le 28 juin 1914, qui coûta la vie au prince-héritier François-Ferdinand et à sa femme. Cet événement déclencha la Première guerre mondiale, après la déclaration de guerre de l’Autriche contre la Serbie, qui refusait la présence d’enquêteurs autrichiens à Belgrade. La France et l’Angleterre ont soutenu militairement la Serbie et ont parrainé en 1918 la création du Royaume des serbes, croates et slovènes, qui pris le nom de Royaume de Yougoslavie en 1929, mais sous domination serbe, ce qui provoqua par réaction la montée d’un mouvement fasciste en Croatie.

La seconde guerre mondiale, occupation et résistance en Yougoslavie :

En 1941, l’armée allemande bombarde Belgrade et occupe rapidement la Yougoslavie, la divise et met en place des régimes pro-nazis avec le général Nedic en Serbie et Ante Pavelic avec ses oustachis en Croatie. Ses derniers, qui contrôlent aussi le nord de la Bosnie, procèdent à une campagne génocidaire contre les serbes, juifs et tziganes. Dans le sinistre camp de Jasenovac au sud de Zagreb il aurait eu parmi les victimes environ 300’000 serbes, 20’000 juifs, 25’000 tziganes et aussi plusieurs milliers de résistants croates et bosniaques.
Contrairement à la propagande de Milosevic, reprise par Mitterand, on ne peut pas qualifier globalement les serbes de résistants et les croates de fascistes. La réalité est qu’il y a eu dans tous ces pays à la fois des collabos et des résistants.
En 1942, il y avait en Croatie 50’000 partisans ralliés à Tito ; plus qu’en France.
La Serbie fut le premier pays, par le zèle des milices de Nedic, à avoir exterminé sa population juive (18.000 victimes). Les Tchetniks du Général Mihatovic ont joué un rôle ambigu, se présentant comme opposants, ce qui ne convainc pas les anglais, qui apportent leur soutien à Tito. Les Tchetniks (royalistes serbes) ont procédé au massacre de plusieurs milliers de bosniaques musulmans dans la vallée de la Drina, à Foca et Visegrad.
L’année suivante, en 1944, des unités SS bosniaques ont à leur tour massacré plusieurs milliers de serbes ; mais bien plus nombreux furent les bosniaques ralliés à Tito.
La Bosnie-Herzégovine fut incontestablement le cœur et bastion de la résistance des partisans de Tito. C’est à Bihac en décembre 1942 et Jajce en novembre 1943 que furent élaborées les grandes lignes de la future République socialiste de Yougoslavie.
A la fin de la guerre, Tito fit exterminer 40.000 oustachis, livrés par les alliés après leur fuite à Bleiburg en Autriche. C’est sans doute ce qui explique la politique d’oubli des crimes de guerre pratiqué par le régime de Tito, au nom de la nécessité de tourner la page et de construire le socialisme.
On verra dans les années 90, que cette politique d’oubli (imposée actuellement par les grandes puissances, nt. par l’effacement dans les livres d’école de Bosnie de toute explication sur la guerre de 1992-1995) a des conséquences dramatiques. En effet, tout événement occulté engendre un phénomène de récidive : par exemple les massacres de bosniaques musulmans de Foca et Visegrad en 1943 se sont reproduits en 1992…
La République de Bosnie-Herzégovine :
A Bihac et Jajce, une majorité de représentants serbes et croates s’opposaient à la création d’une République de Bosnie-Herzégovine, voulant se partager ce territoire. C’est Tito qui trancha en faveur de la création de cette République par souci d’équilibre entre les nationalités. Mais jusqu’en 1968, les bosniaques musulmans n’étaient toujours pas reconnus comme nationalité constitutive, devant jusqu’alors s’inscrire comme serbes ou croates de confession musulmane.
Dans la Constitution yougoslave de 1974, les bosniaques furent inscrits en tant que nationalité sous le nom de « Musulmans » avec un M majuscule pour distinguer des musulmans (m minuscule) en tant que religion, appellation qui pénalisa les bosniaques lors de la guerre de 1992-95.
Cette appellation répondait alors à une nécessité politique, la Yougoslavie étant leader des pays non-alignés (avec une majorité de pays musulmans, dont l’Egypte et l’Indonésie).
Le développement économique de la Yougoslavie a malheureusement été gravement pénalisée par l’aide massive apportée aux mouvements de libération du Tiers-Monde et aux nouveaux Etats issus de l’ère post-colonial.

L’expérience socialiste autogestionnaire :

Après la rupture avec Staline en 1948, Tito s’orienta vers le socialisme autogestionnaire, (mis en pratique par les anarcho-syndicalistes espagnols en 1936-39). Mais l’idéologie autoritaire marxiste-léniniste d’une part et la résurgence de tendances nationalistes et capitalistes d’autre part, et d’autres facteurs, firent échouer cette expérience ; après un début prometteur dans les années 50 et 60.
Les travailleurs avaient théoriquement un certain pouvoir de contrôle sur les directions et sur la redistribution des revenus ; mais ce mini-pouvoir était peu utilisé et les nationalistes des Républiques de Croatie, Slovénie et Serbie prirent de plus en plus de poids, ce qui sera l’une des causes de l’éclatement de la Yougoslavie.
La Croatie et la Slovénie ont en outre aussi remis en cause le système de péréquation en faveur des Républiques moins développées économiquement.
En mai 1980, décès du maréchal Tito, remplacé par une présidence collégiale
Dès les années 80, la récession économique et la grave inflation mina les fondements sociaux de la Yougoslavie socialiste ; qui ne pouvait pas bénéficier de l’aide de pays amis, le socialisme autogestionnaire n’ayant pas pu se développer ailleurs.
Comme partout, le FMI imposera ses conditions de démantèlement des protections sociales pour l’octroi de crédits.

Déchirement de la Yougoslavie et guerres :

Malgré la réussite des Jeux olympiques d’hiver de 1984 à Sarajevo, qui fut le dernier événement de gloire de toute la Yougoslavie, la récession économique mina les solidarités sociales et accéléra des processus de replis nationalistes et de privatisations.
Les décideurs mondialistes ont une grande part de responsabilité dans ce processus de désintégration par leur soutien (notamment par l’intermédiaire des agents de la CIA) aux nationalistes serbes et croates.
En 1987, Milosevic prit le contrôle de la Ligue des communistes de Serbie en écartant les communistes non-nationalistes et en 1989, il est élu président de la Serbie en s’appuyant désormais sur les nationalistes serbes, dont l’Académie des Sciences de Belgrade. Il procéda à la liquidation du statut d’autonomie de la Vojvodine et du Kosovo, où une brutale répression fut engagée, imposer l’interdiction de l’enseignement en langue albanaise et licenciant la quasi totalité des travailleurs kosovars de la fonction publique : enseignants, policiers, personnel administratif et aussi les mineurs de Trepca.
Les tanks firent aussi leur apparition dans les rues de Belgrade pour mater la révolte des étudiants et de secteurs d’opposition.
Cette prise de pouvoir des nationalistes serbes en Serbie donna le prétexte aux nationalistes croates et slovènes de revendiquer leur indépendance, en s’appuyant sur la Constitution yougoslave qui autorisait les Républiques constitutives à faire sécession.
Les initiatives visant à reformuler la Constitution yougoslave dans un sens plus fédéraliste et ouvert au pluralisme politique échoua à cause de l’intransigeance de Milosevic.
La déclaration d’indépendance de la Slovénie et de la Croatie entraîna l’intervention de la JNA (l’Armée Yougoslave) qui était déjà contrôlée par Milosevic. Elle se retira rapidement de Slovénie, mais mena en 1991 une offensive en Croatie, marqué par le siège de Vukovar (ville qui tomba en novembre 1991), d’Osiyek et de Dubrovnik.
En Croatie, la région bordant la Bosnie-Herzégovine est habitée depuis le 18ème siècle par des serbes descendants des paysans-soldats engagés par l’Empire autrichien pour garder ses frontières avec la Bosnie alors ottomane. En 1991, cette population s’est soulevée et a proclamé son autonomie et prenant Knin comme capitale. Un tiers du territoire de la Croatie était en 1991 contrôlé par les forces serbes.
La reconnaissance de l’indépendance de la Croatie et de la Slovénie par l’Union européenne, et notamment par l’Allemagne, n’a pas constitué la cause de la guerre en ex-Yougoslavie comme l’affirme la propagande serbe, mais bien une conséquence suite aux exactions et exécutions (nt. des blessés de l’hôpital) commises par les forces serbes à Vukovar. En décembre 1991, un cessez-le-feu a été conclu entre la Serbie et la Croatie.

La guerre en Bosnie-Herzégovine :

Cette guerre fut une des conséquences de la désintégration de la Yougoslavie. Elle a duré 4 ans, d’avril 1992 à fin décembre 1995, a été précédée par plusieurs évènements :
En mars 1991, le président serbe Slobodan Milosevic rencontrait en secret le président Franjo Tudjman à Karadjordjevo en Vojvodine pour élaborer un plan de destruction et partage de la République de Bosnie-Herzégovine entre Serbie et Croatie, en ne laissant qu’un petit bout de territoire aux Musulmans.
En février 1992, un vote organisé sous l’égide de Badinter mandaté par l’Union européenne, a confirmé le processus d’indépendance de la République de Bosnie-Herzégovine. Mais cette indépendance était combattue par les nationalistes serbes qui voulaient regrouper tous les serbes dans un même Etat, ce qui ne pouvait que se traduire en un conflit majeur, malgré les garanties accordées aux minorités.
Déjà en 1991, plusieurs communes contrôlées par les nationalistes serbes font sécession, boycottent les urnes et proclament une « République serbe » sous la présidence de Karadzic.
La guerre a été déclenchée le 6 avril 1992, le jour de la proclamation d’indépendance de la République de Bosnie-Herzégovine.
Quelques jours auparavant, des dizaines de milliers de citoyens de Sarajevo de toutes les communautés, s’étaient pacifiquement opposés aux forces nationalistes en démantelant des barricades. Mais des snipers aux ordres de Karadzic, ont tiré sur la foule.
Très vite, la ville s’est retrouvée encerclée par les tanks et l’artillerie serbe, dans ce qui sera le plus long siège de l’histoire moderne, d’avril 1992 à fin décembre 1995, et qui causera la mort de 13’000 personnes, y compris des citoyens bosniaques d’origine serbe.
Un des organisateurs de la défense de Sarajevo fut Jovan Divjak, un général serbe opposé à Milosevic. Durant la guerre, il a participé à la défense de la ville et est devenu très populaire à Sarajevo. En 1995, il a lancé une Fondation qui distribue des bourses aux écoliers de familles pauvres de toutes les communautés..
Il a suffit de quelques mois, d’avril à juillet 1992, pour que les forces serbes, pilotées par Belgrade, s’emparent du 70% du territoire de la Bosnie-Herzégovine, qui ne disposait pas d’armée au début de la guerre. Par contre, il y a eu d’héroïques résistances collectives improvisées par des citoyens armés de fusils de chasse et kalachnikovs.
Par exemple, dans la région de Srebrenica, les habitants de Cerska, Konjevic Polje et Pobudje, alertés par le meurtre par les forces serbes de 50 habitants du village de Glogova, ont pris la décision (sans même l’avis de Sarajevo) de défendre leur région en coupant les routes d’accès et en s’organisant. Ils ont réussi à tenir leur poche de résistance avec très peu de moyens, jusqu’en mars 1993, où ils ont été obligés de se replier sur Srebrenica.
En tenant le carrefour de Konjevic Polje, ils ont coupé la principale voie de ravitaillement logistique entre Belgrade et les hauts de Sarajevo, entravant ainsi le siège de la ville.

Du « nettoyage ethnique » au génocide :

Dans l’offensive d’avril 1992, les territoires pris par les forces serbes étaient soumis à une politique de « nettoyage ethnique » : vol des biens et maisons des non-serbes, déportation dans des wagons fermés ou enfermement dans des camps comme ceux de Keraterm et Omarska de la région de Prijedor de mai à août 1992 avec torture et mise à mort.
A l’est de la Bosnie, les villes et villages ont été pris les uns après les autres : Foca, Visegrad, Bratunac, Zvornik, Bjelina, à l’exception de quelques poches de résistance comme Gorazde, Zepa, Cerska, Konjevic Polje, Pobudje.
La Ville de Srebrenica, d’abord occupée, fut libérée en mai 1992 par Naser Oric et quelques résistants et accueillit des réfugiés de toute la région.
En janvier 1993, il y eut une brève jonction entre les poches de résistance, mais en mars 1993, une vaste offensive des forces serbes a contraindra les habitants de Cerska, Konjevic Polje, Pobudje à se réfugier à Srebrenica en plein hiver, avec de la neige jusqu’aux genoux, bombardés par l’artillerie serbe, y compris depuis le territoire de la Serbie voisine.
Le Général Morillon, parvenu sur les lieux, négociera un cessez-le-feu et obtiendra pour Srebrenica un statut de « zone protégée » pour les 42’000 habitants et réfugiés, mais jamais l’ONU ne se donnera les moyens de protéger cette population, qui subira quotidiennement les tirs d’obus des forces serbes, ceci jusqu’au fatidique juillet 1995.
Informé des préparatifs pour la prise de Srebrenica, le Conseil de sécurité de l’ONU ne prendra aucune disposition pour protéger la « zone de sécurité » et sa population, ce qui confirme que les grandes puissances ont donné leur aval en 1991 déjà, pour accorder cette partie du territoire bosniaque à la partie serbe, ce qui sera officialisé à Dayton.
Néanmoins, ce feu vert tacite aux forces serbes ne comportait pas l’autorisation de commettre un massacre d’une telle ampleur. Le génocide de Srebrenica marque ainsi un changement de politique des grandes puissances, qui donneront le feu vert à l’OTAN pour faire lever le siège de Sarajevo par les bombardements de l’OTAN sur les positions des forces serbes.
Le problème, comme d’ailleurs par les bombardements de 1999 en Serbie, est l’utilisation d’armes à uranium appauvri, qui sont la cause de cancers qui affectent les populations civiles.

Les Accords de Dayton :

Ces Accords ont certes mis fin à la guerre, mais ils maintiennent la division du pays en deux « entités » : la Fédération croato-bosniaque (51% du territoire) et la « République serbe » (49%).
Durant les négociations successives entre 1992 et 1995, les représentants des grandes puissances (USA, Grande-Bretagne, France) n’ont fait que reprendre avec quelques modifications les accords secrets de partage concoctés à Karadjordjevo en 1991 par Milosevic et Tudjman. Ce n’est donc pas un hasard si ces deux protagonistes étaient signataires des Accords de Dayton avec le président bosniaque Alija Izetbegovic.
Par rapport au plan initial de 1991, il y a certes eu des améliorations . reconnaissance de l’indépendance de la Bosnie-Herzégovine avec ses frontières, quartier de Garbavica au centre de Sarajevo donné à la Fédération, mais le gouvernement central de Bosnie-Herzégovine n’a qu’un pouvoir très limité par rapport aux « entités ».
La RS peut donc à tout moment paralyser les institutions centrales par son droit de veto qui constitue un moyen non-létal de poursuivre la guerre et leur objectif de séparation de la BH et rattachement à la Serbie.
Les Accords de Dayton ont donné toute la région le long de la Drina, dont Srebrenica, à la « République serbe de Bosnie » avec comme conséquence d’entraver le retour des réfugiés bosniaques dans la partie maintenant « Republika serbska » contrôlée par des Maires nationalistes serbes, ils sont systématiquement écartés d’un travail rémunéré, privé ou publique. Sur les 2 millions de réfugiés, seuls 20% sont retournés.

Les Accords de Dayton :

La volonté de changer les Accords de Dayton reste minoritaire tant dans la classe politique en Bosnie qu’au sein de l’Union européenne. La perspective d’adhésion à l’UE s’éloigne, notamment à cause de la dégradation de la situation économique de ce pays divisé.
C’est pourquoi il est important que les citoyens européens prennent conscience de cette situation et se solidarisent avec les citoyens et travailleurs de Bosnie-Herzégovine qui recherchent le bien commun et veulent dépasser les divisions.